Dans le contexte angoissant de la guerre, le contrôle de l’information est vital. C’est un point sur lequel les autorités n’ont jamais transigé durant le conflit. Peur de l’espionnage, nécessité de soutenir le moral des civils, volonté de raviver la fibre patriotique, autant de bonnes raisons pour justifier un strict contrôle des nouvelles.
Dès le 5 août 1914, les choses sont clairement définies : une loi réprimant les indiscrétions de la presse en temps de guerre est promulguée. Les journaux reçoivent l’interdiction formelle de publier d’autres informations que celles fournies par le gouvernement ou par le commandement militaire.
Une peine d’un à cinq ans de prison et une amende sont prévues pour les contrevenants. Le général Bidon, gouverneur de la ville, interdit pour sa part toute affiche ou placard dont le contenu n’a pas été vérifié par l’autorité militaire.