Si Dunkerque a la mission de ravitailler les troupes au combat, lui revient aussi la lourde charge d’accueillir et de soigner les nombreux blessés qui en reviennent. Au début du conflit, la capacité d’accueil s’élève à environ 2 300 lits.
Les conditions paraissent satisfaisantes bien qu’il ait fallu réquisitionner en plus des hôpitaux militaires et civils, l’hospice des vieillards, les collèges Fénelon et Lamartine, l’institut Dunkerquois, les écoles Trystram et Sévigné, les locaux des Petites Sœurs des Pauvres et surtout le sanatorium de Zuydcoote qui offre à lui seul plus de 600 lits.
Le docteur Beigneux, qui assure la direction de la santé publique, est rapidement submergé par le nombre de blessés à accueillir. Plus de 120 000 arrivent à Dunkerque pendant la bataille de l’Yser à l’automne 1914.
Au plus fort des combats, la ville offre plus de 7 000 lits que l’on a installés dans des endroits de fortune comme le collège Jean-Bart ou celui des Dunes et même dans les casinos de Malo et Malo-terminus où sont regroupés les convalescents.