C’est par de multiples aspects que la femme est évoquée dans le carnaval. Les déguisements des hommes qui se travestissent ne la représentent pas sous ses plus beaux atours.
De la prostituée à la mamie décrépie avec d’affreuses perruques, un maquillage exagéré et une lingerie exhibée, la femme est sans cesse tournée en dérision. Omniprésente dans les chansons, elle est crainte, désirée mais bien souvent objet de moquerie. Qu’elle soit "Marie patate", "commère de la rue de Saint-Gilles", ou encore la belle-mère qui "a fait voir son cul", elle en prend pour son grade !
Mais elle sait aussi y répondre : "Ah c’qu ’il est mou ton macaroni", "tous les hommes i putent"...
Il existe néanmoins un personnage féminin important et respecté, c’est la cantinière. Elle donne à boire aux musiciens et accompagne le tambour-major. Plus disponible que lui, elle est un relais indispensable à la bonne organisation du défilé.
La cantinière Claude II, en demandant a être intronisée tambour-major, a contribué à la valorisation du rôle de la femme dans le carnaval. Sa nomination n’a rencontré aucun obstacle.