Edito de Patrice Vergriete : notre Plan 12 000 logements, c’est d’abord pour vous ! Et c’est parti ! Un divorce, un handicap qui rend le quotidien plus difficile, un appartement devenu trop grand et trop cher... Dans nos familles, parmi nos proches, nous sommes toutes et tous confrontés à la problématique de l’accès au logement, à un logement adapté à nos capacités financières et à notre situation personnelle. Ma priorité est de vous proposer des solutions. Comme à la résidence Marcel-Delhaye où je suis allé prendre des nouvelles de Sylvianne, Gilberte et Lionel, heureux et soulagés. Notre Plan 12 000 logements, c’est d’abord pour vous ! Et c’est parti ! Sur l’ensemble du territoire de la Communauté urbaine, nous comptons aujourd’hui 9 000 demandeurs de logement social. Un très haut niveau de demandes dû à la crise immobilière nationale, à un retard de livraisons pris par les bailleurs sociaux ces dernières années en France, mais aussi à des changements de société et à des événements imprévus dans nos vies personnelles. Le décès d’un conjoint, la perte d’un emploi, le vieillissement de la population dans notre ville comme partout en France... et c’est de plus en plus de personnes isolées qui se retrouvent à la recherche d’un logement, parfois en urgence, et auxquelles je veux que nous puissions répondre. Avec des solutions adaptées à leurs capacités financières. Car à mes yeux, il s’agit-là de la solution la plus efficace pour redonner du pouvoir d’achat aux Dunkerquois. Evénement Quand la mémoire s’efface, l’histoire En cette année 2025 marquée par les commémorations du 85e anniversaire de l’opération Dynamo et des 80 ans de la Libération de la cité, la Ville de Dunkerque invite à plonger au cœur de l’histoire et à réfléchir sur notre présent. Expositions, conférences, expériences immersives, moments festifs et récits humains complèteront les temps d’hommage solennels que votre magazine municipal vous présentera tout au long de cette année. Voici le premier volet pour rappeler le prix payé par la ville et ses habitants aux conséquences de la montée de l’extrémisme en Europe dans les années 1920-1930. 1945, Dunkerque, année zéro. Le 9 mai, la cité de Jean Bart, rasée, est l’une des der- nières de France à être libérée. Le lendemain de la victoire sur l’Allemagne nazie... Dunkerque, année zéro car la liberté retrouvée a un goût amer, vu le prix exorbitant payé par la population dunkerquoise. Cette ville qu’elle a quittée pour la plupart en mai-juin 1940 en prenant le chemin de l’exode ou en février 1944 face à l’avancée alliée, elle ne la reconnaît plus en revenant peu à peu chez elle à partir de ce printemps 45. « Le Minck depuis la place de la République » Une ville détruite, tout comme son port, à plus de 80 %, après avoir été le lieu de rembarquement des troupes alliées lors de l’opération Dynamo en mai-juin 1940, puis occupée durant quatre ans, onze mois et cinq jours. « Tout était détruit, on voyait le Minck de la place de la République, témoignait Marcel Barré, dans l’un des ouvrages de la collection « Mémoires de territoire », édité par la Ville de Dunkerque. De la place Jean-Bart, il restait Jean Bart, cette statue toute droite au milieu des décombres. » Les extrémistes prennent démocratiquement le pouvoir Si Dunkerque est une ville détruite et dépeuplée en mai 1945, les raisons de ce lourd prix à payer pour les Dunkerquoises et Dunkerquois trouvent leurs origines quelques décennies plus tôt, dès la fin d’une Première Guerre mondiale qui avait elle aussi meurtri la cité de Jean Bart. Pourquoi en est-on arrivé là ? Le traité de Versailles de 1919 redessine les frontières, créant de nouveaux États dont les tracés alimentent des sentiments nationalistes, exacerbés par la crise économique mondiale de 1929. Partout en Europe se multiplient paroles et actes nourris par le racisme, l’antisémitisme et l’extrémisme, attisés par des dirigeants politiques tels que Benito Mussolini en Italie, Adolf Hitler en Allemagne, qui capitalisent sur ce mécontentement populaire. Prenant le pouvoir par des voies démocratiques, en promettant de rétablir l’ordre et la grandeur nationale : Hitler est désigné chancelier en janvier 1933, après avoir at- teint 33 % des voix aux élections législatives quelques mois plus tôt. Ces dirigeants rêvent également d‘agrandir le territoire national. En 1938, l’Alle- magne nazie annexe sa voisine l’Autriche. La France et l’Angleterre protestent mollement de peur de déclencher un nouveau conflit mondial. Le IIIe Reich envahit alors sans ciller un autre pays voisin, la Pologne, le 1er septembre 1939. La Seconde Guerre mondiale vient de commencer, elle causera la mort de plus de 50 millions de personnes, sans oublier plusieurs millions de blessés et 30 millions d’Européens déplacés en raison des changements de frontières... Une ville détruite par l’extrémisme Outre cet effroyable bilan humain, marqué par la Shoah (plus de six millions de Juifs d’Europe morts dans les camps nazis), cette guerre, lancée par les mou- vements extrémistes qui enflamment l’Eu- rope, cause de nombreuses destructions urbaines, pousse à l’exil des populations meurtries. Leurs villes bombardées par l’aviation allemande et leurs pays bientôt annexés par les nazis, les voisins belges et hollandais prennent la route de l’exil dès mai 1940. Un destin que les Dunkerquois eux-mêmes ne tardent pas à connaître, au fur et à mesure de l’avancée allemande vers le littoral, même si elle est retardée par quelques combats héroïques menés par l’armée française dans la région lilloise. Ce délai permet à 338 000 soldats du Corps expéditionnaire britannique et des troupes alliés de rembarquer vers l’Angleterre, le tout en neuf jours : la célèbre Opération Dynamo immortalisée au ciné- ma par Christopher Nolan et son film os- carisé Dunkirk. Si ce succès a sans nul doute permis à l’Angleterre de ne pas céder et d’être ainsi la tête de proue du Débarquement en Normandie quatre ans plus tard, le prix payé par Dunkerque est celui de la destruction. À elle seule, la journée du 27 mai 1940 a été particulièrement dévastatrice. La ville flambe sous les bombes incendiaires et ex- plosives larguées par l’aviation allemande avec l’objectif de tuer le plus de civils possibles. Dunkerque devient la seconde ville européenne après Guernica à subir un tel dé- luge de bombes. L’église Saint-Éloi, à peine reconstruite après les destructions de la Grande Guerre, est à nouveau une coquille vide, tout comme le centre-ville alentour. « Memory », un message de paix et de responsabilité Commencent alors en juin 1940 quatre ans, onze mois et cinq jours d’occupation allemande. Marqués par des actes de bra- voure, de résistance face aux idées racistes et antisémites (le réseau Alliance avec Jules Lanery, Louis Herbeaux et René Bonpain ; les fusillés du fort des Dunes ou encore Paul Machy, maire de Rosendaël, et tant d’autres), dans une ville peu à peu dépeuplée, réduite par l’occupant à quelques centaines de « bouches utiles » en février 1944. Libérée le 9 mai 1945, Dunkerque est quasiment ra- sée. Tout est remis à zéro, les Dunkerquois s’inscrivent, en revenant dans la cité chère à leurs cœurs, dans une vie marquée par le provisoire et la nécessaire reconstruction. Inscrites dans la mémoire collective de la po- pulation, la Libération de la ville, tout comme l’opération Dynamo, verront en cette année 2025 leur commémoration porter un mes- sage de paix et de solidarité à l’heure où l’Eu- rope est de nouveau confrontée à ces défis. « À Dunkerque, nous portons la responsabilité de dire : « Plus jamais ça », souligne avec force Patrice Vergriete, maire. Être Dunkerquois, c’est témoigner de notre condition de ville mar- tyre, des souffrances de nos parents, grands-pa- rents, arrière-grands-parents. Ce temps de commémorations, regroupées sous le nom de « Memory », est l’occasion de tous nous souve- nir de cette responsabilité et de témoigner au monde des conséquences d’une Seconde Guerre mondiale causées par l’extrémisme, le racisme et l’antisémitisme. » Cette année 2025 sera une année riche de débats, d’échanges et de rencontres (lire pro- gramme dans les pages suivantes) afin de per- pétuer la mémoire de ces temps douloureux, symbolisant le combat permanent à mener pour garantir la liberté et la paix. Car quand la mémoire s’efface, l’histoire recommence. Interview : Jean Bodart « Une année exceptionnelle pour se souvenir et comprendre » Conférences, rencontres, concerts, animations : l’année qui s’ouvre sera largement dédiée aux commémorations de l’opération Dynamo et de la Libération de Dunkerque. Rencontre avec Jean Bodart, premier adjoint au maire. Depuis quand travaillez- vous sur ce dossier ? Cela fait plus d’un an que nous avons entamé ce travail, qui embarque tous les services de la Ville et de la CUD (culture, jeunesse, relations internationales, démocratie locale, com- munication, tourisme, protocole, etc.), mais aussi les élus et de nombreux partenaires des structures associatives, culturelles et mémorielles du territoire. Nous menons ce grand projet avec une vision plus large que tout ce qui a déjà pu se faire en termes de commémorations. Nous avons souvent abordé le « comment », en rappelant le déroulé des événements tragiques qui ont eu lieu sur notre territoire durant la Seconde Guerre mondiale, le « com- bien », les pertes humaines et matérielles, les conséquences pour la ville. Jamais vraiment le « pourquoi ». Ces commémorations de 2025 seront l’occa- sion d’expliquer, en particulier à notre jeunesse, les raisons qui ont mené à ces événements. Car les mêmes causes peuvent provoquer les mêmes effets. Tout ce travail répond aussi à une démarche très forte d’éducation populaire et d’éducation aux médias. Quels seront les temps forts de cette année ? Ils seront nombreux, tant le programme est riche ! Celui-ci a d’ailleurs démarré le 21 janvier, avec la rencontre entre 500 col- légiens et lycéens dunkerquois et Lili Leignel, rescapée des camps et témoin de la Shoah. Un moment poignant d’une grande intensité émotionnelle. Le 8 mai, la cérémonie au céno- taphe pour commémorer les 80 ans de la Libération sera par- ticulièrement importante, avec la venue de plusieurs ambas- sades étrangères. On enchaî- nera l’après-midi avec une ani- mation et un grand bal populaire au parc de la Marine. Le 21 mai, il ne faudra pas ra- ter l’arrivée de la flotille des « Little Ships », qui arriveront d’Angleterre pour s’installer dans le bassin du Commerce. Du 22 au 24 mai, la Ville ac- cueillera le colloque des Villes Mémoire et le 25 mai, c’est tout le centre-ville qui sera animé lors d’un grand défilé international en musique, avec des fanfares internatio- nales, des véhicules de la Se- conde Guerre mondiale, etc. On parle aussi d’inaugurations riches en symboles Oui, le 23 mai au Grand Large, nous allons donner le nom « John Atkins – Hilaire Wadoux » à l’esplanade où se trouve le Sablier de la mé- moire, en référence à ces deux hommes. Le premier est un jeune marin britannique qui a péri au large de Dunkerque en 1940, et qui aurait inspiré un personnage à Robert Merle pour Week-end à Zuydcoote et à Christopher Nolan pour Dunkirk. Le second est un Français (né en 1917 et mort en 2010), rescapé du torpilleur Foudroyant, pilonné et coulé par les Allemands le 1er juin 1940. Une rue « Lady Rosebery » (le nom du bateau sur lequel se trouvait John Atkins), sera également dévoilée à proximité. Le 31 mai enfin, nous inaugurerons le Chemin de la mémoire, toujours au Grand Large, près du lycée Guy Debeyre, en hommage aux quelque 800 civils dunkerquois qui ont perdu la vie lors de la Bataille de Dunkerque et l’opération Dynamo. L’actu Avec ses adorables « pitchounes », Samuel Bernard signe l’affiche du carnaval 2025 L’affiche officielle de la saison carnavalesque a été dévoilée le 8 janvier à la mairie de Fort-Mardyck. Elle est l’œuvre de l’artiste dunkerquois Samuel Bernard, qui l’a conçue comme « un hymne à la couleur et à l’humain ». De grands yeux souriants qui vous attrapent le regard. Et une explosion de couleurs pour symboliser la joie des retrouvailles carnavalesques. L’affiche 2025 du carnaval dunkerquois est le fruit du travail de Samuel Bernard, retenu cette année pour accompagner tous les rendez-vous de la saison. L’artiste plasticien dunkerquois, bien connu sur le territoire (*), a conçu un visuel à la fois vivant et original, qui plonge immédiatement le spectateur dans l’uni- vers unique de la bande et des chapelles, avec ses éléments immédiatement identifiables : les beffrois, le Sandettié, le feu de Saint-Pol, Jean Bart... Mais surtout avec cette signature si particulière, ses « pitchounes », du nom de ces personnages représentant des carnavaleux... qui existent dans la vraie vie ! Clin d’œil au style kawaii « J’ai lancé le concept il y a un an, raconte Samuel Bernard. J’ai d’abord eu envie de concevoir mon propre personnage de carnaval, en reproduisant le clet’che que j’arbore chaque année. J’avais cette idée depuis longtemps : créer des œuvres de manière amicale autour de la sphère du carnaval. » Armé de son crayon, l’artiste élabore un premier dessin, puis diffé- rentes versions jusqu’à parvenir à celle qui servira de matrice à tous ses futurs pitchounes. Le style est assumé : de grands yeux, donc, « qui rappellent l’es- prit kawaii des mangas japonais », que l’artiste affectionne. Et une ultra colo- ration qui va de pair avec un soin extrême apporté aux détails de la tenue. Pour son pitchoune personnel, c’est le casque de cycliste, paré de quelques badges, son maillot rouge porté sur une marinière, ses bretelles, etc. Dix autres créations suivent, que l’artiste montre à son entourage au sein de son atelier. Leur réaction est unanime. « Ça a été fulgurant ! Ils ont été séduits par le côté sensible et beau de mes personnages », confie-t-il. L’aventure était lancée ! Samuel Bernard, fort de vingt années d’expositions dans le domaine de l’art pictural contemporain et de la sculp- ture, en France et à l’étranger, se lance dans un concept de création original : la réalisation, à la demande, d’une œuvre en deux dimensions à partir de pho- tographies de masquelours. Le résul- tat est un tirage numéroté, encadré et présenté dans une boîte luxueuse, contenant en outre un écusson brodé « les Pitchounes » et la carte d’identité du Pitchoune. La démarche va encore plus loin. « J’ai eu envie également de travailler sur le rapport au jouet, à l’objet, en créant des Pitchounes en relief, qui mesurent entre 50 et 70 cm de haut, que je réalise à partir d’une résine satinée », détaille-t-il. Cette nouvelle activité démarrera en mars. En attendant, la « grande famille des Pitchounes », telle qu’il l’envisage, se dé- voile sur l’affiche, qui met en scène une petite trentaine de visages, que leurs « modèles » humains reconnaîtront sû- rement ! « Je vois cette affiche comme un hymne à la couleur, à l’humain et au partage », conclut-il. L’actu Au bal du Chat Noir, on montre patte blanche avec un bracelet Dunkerque & vous N°103 - Février 2025 Pour son bal de carnaval, qui aura lieu le 8 février au Kursaal, l’association carnavalesque les Quat’Zarts innove en proposant un accessoire unique permettant d’accéder au bal et de payer ses consommations «et/ou son vestiaire. On y pensait depuis l’année dernière après avoir eu des échos très positifs au sujet de cette innovation, qui fonctionne déjà bien dans certains festivals, indique Willy Moreews, le président des Quat’Zarts. Dès le printemps dernier, on s’est attelé à ce projet. » Le principe ? Un bracelet (solide et réglable) qui remplace le billet d’entrée dans le Kursaal le soir du bal et fait également of- fice de moyen de paiement une fois à l’in- térieur, grâce à sa petite glissière connectée (voir notre photo). La marche à suivre est simple pour le carnavaleux : il achète son bracelet (32€) dans les points de vente ha- bituels des places de bals, le commerçant lui remet en même temps un flyer expli- catif. Il se rend ensuite sur Internet et ac- tive le lien www.facebook.com/comitephi-lanthropique.lesquatzarts pour créer son compte et son porte-monnaie virtuel (*). « Libre à chacun, ensuite, de mettre la somme qu’il souhaite dans un premier temps », in-dique Willy Moreews. Car il est tout à fait possible, une fois à l’intérieur, de créditer son compte auprès des bénévoles des dif- férents bars, via sa carte bancaire ou son smartphone. Fluidité et générosité On comprend vite l’intérêt du dispositif : « Cela va fluidifier les entrées mais aussi les règlements au moment de prendre les com- mandes aux différents bars», enchaîne le patron des Quat’Zarts, qui attend un peu plus de 8 000 masquelours le 8 février. Plus besoin de manipuler des espèces, et aucun risque de se tromper. La problématique des faux billets, qui pouvait exister, est également effacée. A l’issue du bal, les carnavaleux ayant en- core du crédit sur leur bracelet ont huit jours pour se faire rembourser, via le lien Internet sur lequel ils ont créé leur compte. « On leur laisse aussi la possibilité, s’ils le souhaitent, de laisser l’argent restant. Celui- ci sera restitué sous forme de dons, par le biais de notre association philanthropique », conclut Willy Moreews. Et comme on le sait, le carnavaleux est parfois fétichiste : nul doute que ce premier bracelet connecté de l’histoire du car- naval finira en objet collector... (*) Un QR code peut également être scanné. L’actu Le « Duchesse-Anne » sera prêt pour les Voiles de légende Après six mois de travaux intenses, le « Duchesse- Anne » est de nouveau amarré depuis le 18 janvier au quai de la Citadelle. Où le trois-mâts suivra une dernière tranche de travaux de rénovation pour être refait à neuf juste à temps pour accueillir les Voiles de légende du 10 au 13 juillet. Travail titanesque de remise en état des cales Parti cet été en cale sèche à la forme 5, le trois-mâts a subi une remarquable remise en beauté. Délesté de la couche de moules et d’huîtres qui recouvrait sa coque sur une épaisseur de 5 à 10 cm, le navire a ensuite été allégé de quelque 430 tonnes de béton ! Un travail titanesque opéré par Damen, sui- vi de la pose minutieuse d’un nouveau les- tage de pavés provenant de chantiers de l’agglomération. Les chaudronniers ont également remis en état la structure des 7 cales du navire, grignotées par le béton et désormais parfaitement étanches. La cale 5 (l’une des plus grandes, d’une superficie de 200 m2 environ) sera visitable une fois le navire ouvert au public cet été. Elle permettra de comprendre l’utilité de ce lest et d’admirer le travail remarquable de reprise de la structure métallique par les équipes de Damen en 2024, celui des pas- sionnés qui ont remis le navire en état dans les années 80 et de ceux qui ont construit le trois-mâts en 1901. Retour à la peinture rouge et blanche ! L’un des chantiers les plus remarquables et remarqués qu’a subi le « Duchesse- Anne » concerne les travaux de remise en peinture de sa coque. Repeinte en vert jusqu’à sa ligne de flottaison dans les années 80, la coque a été soigneusement décapée et repeinte afin de retrouver une jolie couleur rouge bordeaux davantage en adéquation avec son histoire et les usages maritimes. Fin prêt pour les Voiles de légende Dès son amarrage en Citadelle, le « Duchesse-Anne » a tout de suite été l’attention des équipes de la CUD et de Naval Project pour mettre le pont du navire à l’abri des intempéries. A l’intérieur de ce cocon, place au nouveau pont, avec la pose de 800 m2 de lamelles d‘iroko (bois africain exotique et durable). Taillée dans une scierie allemande, chaque lamelle offrira une épaisseur de 7 cm, sans nœud, et sera collée sur le pont et soudée par des goujons. Une fois le pont posé sur la lunette arrière suivront des travaux d’installation élec-trique, la finalisation d’une salle du cataine semblable à celle de 1901 et celle de la salle des cartes (remise en état à Toulon), la transformation de la salle des cadets en lieu de médiation, la pose de l’accastillage (l’ensemble des accessoires de pont, soi- gneusement numéroté, retiré début 2014 et remis en état). Parallèlement, au printemps, le montage des mâts et gréements marquera une phase visible extérieurement de la fin du chantier. Conjointement à l’installation de la brigantine (voiles à l’arrière) et les trois focs (à l’avant), chacun des trois mâts (mi- saine, grand mât, artimon) verra le mât de hune (partie médiane) et le mât de perroquet (partie supérieure) être de nouveau montés et doté d’une couleur spécifique : « coquille d’œuf » à la base jusqu’à une couleur jaune au sommet. L’actu Les inscriptions scolaires débuteront le 24 février sur Internet La rentrée 2025-2026 des 3 900 élèves des écoles maternelles et élémentaires publiques dunkerquoises se préparent dès à présent à la direction de l’Enfance avec des inscriptions en ligne programmées du 24 février au 28 mars, selon deux formules. Les familles, dont l’enfant est déjà scolarisé à Dunkerque, recevront un cour- riel qui leur permettra d’effectuer directement leurs démarches sur l’espace enfance sur le web. Les familles qui viennent d’arriver à Dunkerque ou dont l’enfant, né en 2022, fait sa première rentrée en maternelle, doivent créer un compte sur l’espace enfance www.enfance.ville-dunkerque.fr. Le personnel municipal vous accompagne Les parents qui ne disposent pas d’ordinateurs ou d’accès Internet pourront utiliser la borne mise à leur disposition à l’accueil de la direction de l’Enfance, 38 quai des Hollandais et, si besoin est, être accompagnés dans leur démarche par le person- nel municipal. Sachez également qu’une plateforme téléphonique sera opération- nelle au 03 28 26 29 52 afin de répondre aux questions et qu’un accompagnement sera assuré dans les maisons de quartier. Une fois l’inscription enregistrée, la famille connaîtra le nom de la future école sur son espace numérique. Il suffira dès lors de prendre contact avec le directeur ou la di- rectrice de l’école indiquée. Priorité à la sectorisation scolaire Rappelons que les affectations des élèves dans les écoles se font en fonction du lieu d’habitation, selon le principe de la sectori- sation scolaire. Si une famille souhaite une inscription dans une autre école que celle de son quartier, elle doit faire, toujours en ligne et avant le 28 mars, une demande de dérogation. La liste des critères dérogatoires figure sur le site Internet de la Ville. Une commission se réunira pour délibérer sur ces cas particuliers auxquels une réponse sera adressée à la mi-mai. Pour ce qui est des inscriptions à la restauration scolaire et aux accueils périscolaires, elles devront également être faites en ligne à compter de mi-juin. Il en va différemment pour l’accueil de loisirs du mercredi avec des inscriptions prévues à partir de mi-août. QUARTIERS DUNKERQUE-CENTRE Dress’ Jeunesse, un dressing solidaire pour les moins de 25 ans Elles s’appellent Alya Fever et IInès Ducrot : la première a 18 ans et suit une formation, la seconde est âgée de 22 ans et en recherche d’emploi. Leur point commun ? Avoir partagé quelques mois d’expérience commune au sein de la maison de quartier du Jeu de Mail : en tant qu’animatrice pour Alya, en service civique pour Inès. De leur collaboration est né le projet de dressing solidaire pour les moins de 25 ans : Dress’ Jeunesse ! Soutenues par la Ville et À TesCôtés Ancienne lycéenne d’Angellier, Alya avait déjà réfléchi à un projet social et solidaire. « Et en travaillant à la maison de quartier, j’ai constaté que les jeunes ne venaient pas trop au Dressing Solidaire développé depuis quelques années par des bénévoles au sein de la structure ; d’où l’idée de créer un produit sur mesure pour les moins de 25 ans. » Le Dress’ Jeunesse est ainsi né en mars 2024. Depuis, quatre sessions ont été ouvertes au public, dont deux organisées en partenariat avec L’ULCO, sur le site même de l’université. Aujourd’hui, Alya et Inès vont se constituer en association, aidées par la Mission d’accompagnement des associations d’ÀTesCôtés. Leur objectif : pérenniser cette offre qui promeut le réemploi et donc la préservation des ressources, autant que la solidarité et l’entraide : « Au-delà de la finalité de proposer des vêtements et accessoires gratuitement, les réunions de préparation et la tenue des Dress’ Jeunesse ont été l’occasion pour nous d’échanger et de partager entre jeunes : et ça, c’est déjà une satisfaction ! » Le projet d’Alya et Inès est soutenu par la Ville de Dunkerque via la commission FacIL, du quartier de Dunkerque-Centre. MALO-LES-BAINS Une cure de jouvence pour les aires de jeux Plus agréables pour tous, plus sécurisées pour les enfants, les aires de jeux de proximité font peau neuve dans le quartier. Bien vivre dans son quartier, pour les enfants et leurs parents, c’est aussi profiter d’aires de jeux adaptées et agréables. Bonne nouvelle ! La Ville ne cesse d’améliorer la qualité de ces espaces publics de proximité, dont on peut profiter toute l’année pour des moments agréables passés au grand air, y compris en hiver. A Malo-les-Bains, plusieurs d’entre eux ont fait peau neuve : rue Jean-Cocteau, entre la rue de Normandie et la rue Auguste-Angellier, le parc de jeux pour enfants a été réaménagé en 2024, après trois temps de concertation menés avec les habitants (notre photo). Le sol a été imperméabilisé, l’espace a été clôturé. Le square a été repensé en tenant compte des souhaits des habitants, qui avaient à coeur qu’il devienne un lieu de rencontre, de vie et de partage pour tous les âges. Un terrain de pétanque ainsi que deux nouveaux jeux pour les plus petits seront installés prochainement. Fitness en plein air Rue de Cambrai, dans le secteur du Méridien, l’espace de plein air « Norsea », situé au pied de l’immeuble éponyme, a également subi une cure de jouvence. Toujours à la demande des usagers, le sable a été gardé au sol et plusieurs aménagements ont été menés : les clôtures ont été changées, de nouveaux jeux ont été installés et notamment un agréé de type « toile d’araignée », très prisé des plus jeunes. L’îlot de verdure situé derrière la maison de quartier du Méridien a également été revu pour permettre aux jeunes de s’amuser, de pique-niquer, etc. A un kilomètre de là, plus à l’Est, le stade d’athlétisme Kathrine-Switzer a également profité de nouveaux aménagements. Après la construction du club-house et des vestiaires, qui offrent les meilleures conditions aux sportifs qui utilisent l’équipement, c’est du côté du parvis que le paysage a changé avec l’implantation d’un Mouv’roc®. Cette structure se présente comme une salle de fitness ouverte, offrant aux sportifs un espace abrité pour effectuer des exercices de renforcement musculaire et des étirements. Le réaménagement des espaces ludiques de plein air se poursuivra aussi du côté de la plage. Bientôt, une nouvelle aire de jeux verra le jour, accessible PETITE-SYNTHE Ville et Cud s’engagent pour vous simplifier la vie ! Dispositif « Écogagnant », « Plan 200 000 arbres », « Plan 12 000 logements », « Horizon 20 000 emplois », « 200 000 gagnants »…, depuis dix ans maintenant, des politiques publiques innovantes au profit du quotidien sont déployées à Dunkerque, comme dans les communes associées de Fort-Mardyck et Saint-Pol-sur-Mer, ou à l’échelle de l’agglomération. Petite-Synthe ne fait pas exception ! Les cérémonies des voeux aux Dunkerquois ont été l’occasion pour Patrice Vergriete et l’équipe municipale de présenter, dans chaque quartier, les principales politiques publiques, le plus concrètement qui soit : autour du témoignage de celles et ceux que la collectivité accompagne dans leur quotidien. Ainsi à Petite-Synthe, c’est par exemple Déborah Heux, 20 ans, qui nous explique en quoi la Ville la soutient dans ses études. « Je suis élève infirmière à l’IFSI, en 3e année. Souffrant de dyslexie, j’éprouvais des difficultés dans mon apprentissage… » Grâce au dispositif « Parcours de réussite », qui s’engage pour qu’aucun jeune Dunkerquois n’interrompe ses études pour des raisons financières, Déborah a pu bénéficier d’une aide de 500 €. « J’ai touché cette somme en décembre et j’ai profité des soldes pour acheter un ordinateur adapté, début janvier. Pour les schémas qui me sont demandés, l’ordinateur corrige les fautes dues à ma dyslexie. Il me sera aussi très utile pour la rédaction de mon mémoire. » Voilà de quoi donner le sourire à cette étudiante et néo-Petit-Synthoise, installée avec sa mère rue du Banc Vert. Plus de 50 % d’aide à la rénovation énergétique À quelques pas de là, dans le secteur Saint-Nicolas, c’est cette fois Isabelle qui a pu compter sur la collectivité… pour rénover son logement. « J'ai acheté une maison à Petite-Synthe en 2021, qui nécessitait des travaux d’isolation, des murs et ouvrants notamment, ainsi que la pose d’une vmc. » Un chantier évalué à 48 000 €, qu’Isabelle n’aurait pas pu engager en une seule fois sans les aides de l’État et de la collectivité. « Grâce au programme Ma Prime Renov et aux subventions de la CUD, j'ai obtenu une prise en charge globale de 25 000 € ! Pour un gain énergétique évalué à 73 %. » Les travaux d’isolation ont ainsi été réalisés au printemps 2024. Tout est presque terminé… Bien qu’en provenance de Touraine et travaillant à Lille, Isabelle devenue Dunkerquoise d’adoption incarne à son échelle le regain d’attractivité de notre territoire, où la dynamique engagée autour du logement peut aujourd’hui faire la différence. Changer la vie ensemble, bien plus qu’un slogan, c’est une réalité chaque jour plus concrète à Dunkerque ! ROSENDAËL Plus de 500 élèves au rallye de maths du collège Paul-Machy Des filles, des garçons, des élèves de 6e comme de 4e, 5e et 3e, des arbitres lycéens venus en voisins d’Angellier, une équipe pédagogique aux anges et des sourires comme s’il en pleuvait ! Le rallye de maths organisé au collège Paul-Machy le 14 janvier dernier a une nouvelle fois fait recette ! Cette 31e édition a rassemblé 91 équipes réunissant chacune un élève par niveau. Au programme des épreuves ou énigmes à réaliser sans papier, crayon, ni calculatrice : numérique, algorithme, géométrie (dans l’espace et plane), logique, gestion de données et communication. « Le but, c’est de manipuler, de verbaliser et d’échanger », rappelle Audrey Devillers, prof de maths au collège et cheville ouvrière de l’événement. Le collège Paul-Machy parmi les plus assidus Avec près de 150 arbitres venus du lycée Angellier (parfois anciens collégiens participants au rallye), l’épreuve s’est tenue en présence de François Recher, directeur de l’institut de recherche sur l’enseignement des mathématiques de Lille. Avec autant d’équipes engagées, le rallye de Paul-Machy fait en effet partie des plus gros de l’académie, et ce depuis plusieurs années déjà. Pour Jean-François Paix, principal du collège, ce rallye permet de faire la démonstration que les maths peuvent aussi se montrer festives et ludiques, être facteurs de partage et de cohésion. Des vertus qui n’auront évidemment pas laissé insensibles Jean-François Montagne, maire adjoint de Rosendaël, ni Gilles Féryn, adjoint à la réussite éducative, venus l’un et l’autre saluer et récompenser les élèves. Sorti en tête du rallye, le quatuor composé d’Anatole Bazile, Eliott Cappelle, Raphaël Fockeu et Hugo Le Feyer portera haut les couleurs rosendaëliennes lors de la prochaine étape : en 2019, Tom Lecornez s’était classé 3e au national. Cette année, il figurait parmi les arbitres venus faire la promotion de cette bosse des maths moins clairement austère qu’on pourrait le penser…